
La comédienne Pascale Renaud-Hébert a la chance de côtoyer une personne qu’elle admire, alors qu’on la retrouve sur les planches de la pièce Génération Danse à la Licorne.
Il s’agit de Sophie Cadieux qui assure la mise en scène de cette comédie dramatique sur l’adolescence écrite par l’Américaine Clare Barron.
« Quand je suis rentrée au Conservatoire d’art dramatique de Québec, un de mes profs m’a demandé qui était mon modèle et j’ai dit Sophie Cadieux, confie l’actrice de 35 ans. J’adore son travail. Elle a une ampleur exceptionnelle, que ce soit à l’improvisation, comme comédienne ou metteure en scène. Elle comprend bien les humains et elle a une façon singulière de voir le monde. »
Elle-même une touche-à-tout, puisqu’elle est adjointe à la direction artistique de La Licorne, en plus d’écrire pour la télé et le théâtre, tout en travaillant comme comédienne, Pascale Renaud-Hébert valorise particulièrement la diversité des défis.
« Je veux porter plusieurs chapeaux pour me renouveler et m’ouvrir au monde », dit-elle
Dans la peau d’une ado
Pour son rôle, Pascale Renaud-Hébert a replongé dans son passé.
« Les blessures qu’on a eues à l’adolescence, on les oublie, mais l’émotion n’est pas si loin, souligne-t-elle. C’est intéressant d’aller dans cette zone-là et de retrouver l’essence et le ressenti de cet âge-là. »
Pascale Renaud-Hébert partagera notamment la scène avec Émilie Gilbert, Dominique Pétin et Thomas Derasp-Verge dans ce spectacle qui raconte les aléas de jeunes faisant partie d’une équipe de danse qui se prépare pour une compétition.
Lève-tôt
Très occupée par ses multiples projets, Pascale Renaud-Hébert sort du lit aux aurores ces derniers temps.
« Je suis en développement pour des séries télé, affirme-t-elle. Et j’écris un film qui s’appelle Sauver des vies, une adaptation d’une pièce que j’avais pondue en 2016. Je me lève tôt et je rédige de 6 h à 9 h. »
Atteinte d’un trouble d’anxiété généralisée, elle a fait beaucoup de progrès depuis un an et demi pour gérer ce problème.
« Avant, juste l’idée du travail à faire me rendait anxieuse donc je procrastinais pis j’écrivais tout en deux jours, relate-t-elle en riant. J’ai été diagnostiquée à 18 ans et j’ai beaucoup consulté. La médication a permis à ma thérapie d’avancer plus rapidement. Cela a réellement fait effet. »
Après une dizaine d’années de métier, elle se dit comblée.
« Je ne pensais pas être aussi heureuse dans un emploi, précise-t-elle. Je ne vois pas ce que je pourrais demander de plus. Je me trouve vraiment chanceuse et choyée. »
Génération Danse est présentée jusqu’au 18 novembre à La Licorne.